Le choix de la greffe, une décision parfois complexe
Si les résultats de la greffe sont excellents et supérieurs à ceux de la dialyse, en particulier pour les patients jeunes, n’ayant pas d’autre maladie que l’insuffisance rénale, les choses peuvent être plus compliquées dès lors qu’il existe un ou des « facteurs de risques ».
On appelle facteur de risque toute situation, médicale ou non, qui rend plus probable la survenue de complications après la greffe.
Cela concerne par exemple l’âge (au-delà de 65 ou 70 ans, le risque augmente), le surpoids, l’obésité, la présence d’un diabète, le fait d’être immunisé (d’avoir des anticorps), le tabagisme, ou certaines défaillances d’organes…
Avoir un facteur de risque ne contre indique pas du tout la greffe, mais nécessite d’être informé des complications possibles et de leurs conséquences diverses et non prévisibles : des hospitalisations plus longues ou plus fréquentes, des traitements plus lourds, une moins bonne fonction du greffon, un greffon qui « durera » moins longtemps, un échec précoce de la greffe, un risque de décès supérieur au cours des 3 premiers mois post-greffe. Une discussion avec un néphrologue expert en transplantation doit permettre de mieux comprendre le risque individuel correspondant à chaque situation.
Les facteurs de risques se cumulent entre eux : en avoir plusieurs rend les choses encore plus complexes et multiplie la probabilité de complications. Lorsque le risque devient trop important, la greffe peut devenir contrindiquée, ou le choix de s’engager ou pas vers une greffe peut être discuté. En général, les facteurs de risques qui peuvent altérer les résultats de la greffe sont aussi associés à de moins bons résultats de la dialyse, ce qu’il est important de prendre en compte pour prendre une décision.
Malgré la présence de ces risques, le désir de chaque personne d’être greffée, même pour une durée plus limitée et dans des conditions un peu plus incertaines, doit être pris en compte.