Qui peut donner ? Et comment ?
Depuis 2011 (révision de la loi de bioéthique), le don du vivant, jusque-là réservé à la famille élargie, peut désormais aussi provenir d’un proche ayant un lien affectif étroit et stable depuis au moins deux ans avec la personne malade, qu’il existe ou non un lien de parenté.
Peuvent donner un rein de leur vivant :
- le père, la mère du receveur
- son fils, sa fille
- son conjoint
- ses frères et sœurs
- le conjoint de son père ou de sa mère
- ses grands-parents
- ses oncles et tantes
- ses cousin(e)s germain(e)s
- toute personne faisant la preuve d’un lien affectif étroit et stable depuis au moins deux ans avec le receveur
Le prélèvement d’organe est gratuit et librement consenti.
Une procédure rigoureuse
En pratique, les différentes étapes pour donner un rein à un proche sont les suivantes :
- L’équipe de transplantation délivre au donneur potentiel toutes les informations sur le don, les modalités de l’intervention et ses conséquences ; s’il confirme sa position, l’équipe de transplantation effectue tous les examens nécessaires.
- Si le don est médicalement possible, elle saisit le Comité donneur vivant de la région où il réside. Le Comité donneur vivant rencontre le donneur.
- Il est ensuite reçu par un magistrat du tribunal de grande instance, qui s’assure que son consentement est libre et éclairé et délivre un certificat l’attestant.
- le Comité donneur vivant prend une décision collégiale et délivre, ou non, l’autorisation de prélèvement (lorsque le donneur est le père ou la mère, l’autorisation du comité n’est pas requise). En pratique, les refus sont rares.
- Le donneur a la possibilité de se rétracter n’importe quand au cours du processus de don du vivant, y compris à la dernière minute. Sa décision sera dans tous les cas respectée.
La loi prévoit la neutralité financière pour le donneur vivant
La prise en charge comprend les frais de transport (pour les examens et les soins avant et après le prélèvement, mais aussi pour le recueil du consentement et le passage devant le comité d’experts), les frais d’hébergement hors hospitalisation, l’indemnisation de la perte de salaire éventuellement subie, la totalité des frais d’examens médicaux, de traitement, d’hospitalisation, y compris le forfait hospitalier. Cette prise en charge existe même si le donneur potentiel n’est finalement pas retenu pour le don ou se rétracte…
Un registre de suivi des donneurs vivants a été mis en place depuis 2004. Il est géré par l’Agence de la biomédecine. Il permet d’assurer le suivi de leur état de santé, après l’intervention puis chaque année.