Le député Gérard Bapt dénonce dans une lettre ouverte à la Ministre les prises en charges très inégalitaires des patients dialysés et greffés en France
Dans sa lettre, datée de mercredi, le député PS de Haute-Garonne Gérard Bapt rappelle que la Cour des comptes avait dressé en 2015 des "constats accablants" sur l'insuffisance rénale en France.
Le député reprend les critiques formulées par la Cour des comptes, en particulier celles sur l'insuffisance de la prévention et du recours à la greffe, qui permet de se passer de dialyse.
Il souligne également le développement insuffisant des méthodes de dialyse, moins onéreuses et "favorisant l'autonomie des patients et leurs possibilités de se maintenir dans l'emploi".
"Notre pays est l'un des derniers en Europe pour la prise en charge par dialyse à domicile, avec un taux de 5% contre 20 à 25% pour la Suède, les Pays-Bas, la Grande-Bretagne, etc." souligne-t-il ainsi.
Il suggère d'inscrire dans le Code de la santé publique "l'obligation" pour les professionnels de santé d'informer de manière "complète" et "objective" les patients sur toutes les modalités de traitements (types de dialyse et greffe).
Il réclame, en outre, tout comme Renaloo, la transparence du registre REIN en ouvrant l'accès aux données (nombre d'inscrits sur liste d'attente pour greffe, de dialysés à domicile…) relatives à chaque établissement prenant en charge des insuffisants rénaux.